Attention: à partir du mois de mai 2009, montotem ne sera plus hébergé chez free et le lien qui vous a conduit ici (montotem.free.fr) deviendra obsolète et inserviable!

Il est déjà aujourd'hui doublé par celui qui le remplacera alors et que vous pouvez adopter dès maintenant : http://peche-mouche-seche.com

 

 

                                                            Moulinets

                                                              ******

                                                                                 

Dans la pêche à la mouche, le moulinet est essentiellement destiné à récupérer la soie sortie pour éviter qu’elle ne s’emmêle dans les jambes du pêcheur  ou parte au gré du courant !

Sur les trois types de moulinets proposés, automatique, semi automatique et manuel, les matériaux modernes, graphite, aluminium, alliages légers ont permis un gain de poids considérable tout en préservant la robustesse et en permettant de réelles réussites esthétiques !

Ils sont constitués par :  

-Une cage qui est la pièce centrale   ajourée pour raison de légèreté avec alors le risque de laisser entrer  sable et de gravier. !Elle présente

         -un pied de fixation  sur le porte moulinet

         -un dispositif de réception de la bobine à l’intérieur du bâti

         -un guide ligne qui doit être à bords mousses, bien orienté et large pour éviter au maximum les frottements de la soie à la sortie

         -un dispositif de freinage  de la bobine qui doit être progressif : il peut s’agir d’un frein à disque, à pression, ou  magnétique ou d’un simple ressort à cliquet

    -Une bobine de   large diamètre (minimum 8cm) ,  qui doit être facilement changeable et verrouillable, ajourée sur sa face externe pour limiter son poids et sur laquelle viennent s’enrouler la soie et le backing ,dans une gorge à fond plat et non  en V qui doit être étroite pour éviter l’enchevêtrement des spires.

 

            Les moulinets sont conçus pour s’adapter à certains numéros de soie,  numéros indiqués par le fabricant ainsi que le backing nécessaire pour remplir au mieux la bobine.

 

 

                                                                           Le moulinet manuel

 

                                                      

C’est le moulinet le plus ancien, le plus simple et donc le plus robuste, le plus léger (moins de 100g) et le moins cher, à manivelle, fixé verticalement sous la poignée de la canne.  

                                                                              

La bobine, très facilement démontable et interchangeable, porte la manivelle qui l’entraîne directement et la vitesse de récupération est faible, c’est pourquoi   il existe, outre des moulinets à gros moyeu ("large arbor"), des moulinets multiplicateurs, plus lourds, le meilleur rapport  étant  une multiplication x 2 ou x 3 (pour un tour de manivelle, la bobine fait 2 ou 3tours), mais le gain peut être insuffisant, et la récupération rapide doit se faire par stockage de larges boucles dans la main gauche avant de prendre le temps de rembobiner à la manivelle la soie ainsi récupérée!

Cette faible vitesse de récupération est l’inconvénient  majeur de ce moulinet  qui  

*est le seul moulinet qui peut être doté d’un frein réglable fiable, encore faut-il lâcher la manivelle fixée sur la bobine pour qu'il entre en jeu , (et dont le simple ressort à cliquet, bruyant mais indéréglable est plus ferme à l'enroulement qu'au déroulement,).... à moins d'investir dans un modèle "antireverse"dont la manivelle ne peut tourner en "marche arrière" (sauf si le système est débrayable), alors que la bobine tourne pour libérer la soie plus ou moins facilement selon le réglage du frein! Ces modèles sont évidemment  plus onéreux, et proposés par  plusieurs marques prestigieuses  

                     

*et le seul à permettre de travailler le poisson par l'intermédiaire de sa manivelle, ce qui s’impose rapidement prétendent ses inconditionnels, lorsque l’on a affaire à un gros spécimen !

 Il  a donc de nombreux partisans, notamment chez les Britanniques et les pêcheurs en réservoir en raison de la taille des poissons recherchés

Sa simplicité peut en faire  le modèle « a priori le moins onéreux » et l’on peut s’équiper d’un moulinet simple correct pour 50 euros mais pour les amoureux des belles mécaniques certains modèles prestigieux à l’esthétique très recherchée dans des matériaux  d’extrême qualité ne le cèdent en rien en matière de prix, même simples, aux modèles plus compliqués, notamment antireverse!

                                                                                L’automatique

                                                         

Longtemps seule alternative  au manuel, cette ingénieuse mécanique a eu ses heures de gloire pour être  désormais de moins en moins utilisée.

Vertical ou transversal, ce qui est préférable, il fonctionne grâce à  un ressort enroulé en spirale sous une flasque recouvrant la bobine qui le bande en le resserrant par sa rotation  lorsque l’on en tire  la soie; son échappement  est obtenu  par l'action du  petit doigt sur la manette qui détend  le ressort circulaire qui bloquait l'axe et la  rotation « retour »de la bobine ainsi libérée  entraîne une récupération rapide!

Fini le problème des spires de soie à enrouler de la main gauche pour éviter de marcher dessus, l’ allongement de la soie emmagasine, en bandant le ressort, l’énergie nécessaire à sa récupération et rien de plus facile que de contrôler en permanence la longueur de soie sortie !

Mais de nombreux et gros inconvénients l’ont fait reléguer  ces dernières années à l'avènement de nouvelles technologies: 

 Ingénieux, mais compliqué  son mécanisme est plus fragile et beaucoup plus onéreux que le manuel , et il est lourd, 250g en moyenne !

A l’utilisation, s’il est confortable pour fouetter et récupérer en « standard » à distance moyenne, certains ressorts sont un peu durs et un peu « courts » pour permettre la sortie de toute la longueur de la soie !

Par ailleurs, et une fois le ressort à bout de course, il est toujours de possible de débrayer grâce à la molette supérieure pour le détendre  sans entraîner le rembobinage  mais encore faut-il arriver à le faire assez vite pour éviter la casse si un poisson « demande du fil » ! Il faudra ensuite pour rembobiner toute la soie sortie « en 2 fois », retendre manuellement le ressort après le premier retour ce qui est également possible en "vissant" la flasque, mais bien fastidieux en cours de combat !!

Enfin il n’y a pas, sur ces automatiques, de possibilité de frein réglable, c' est la tension progressive du ressort qui en tient lieu, et le poisson ne peut  être travaillé que directement par la main gauche tenant la soie, sauf en la lâchant pour laisser du mou au  poisson en prise alors avec la bobine qui le freine au fur et à mesure  que se tend le ressort jusqu'à bloquer éventuellement, d'où la nécessité de "débrayer", et en la reprenant pour le brider !Par ailleurs il y a très peu de place pour un backing sur la bobine:

L'opinion de la grande championne américaine de lancer Joan Wulff est très claire:

                                                            

Le récit de la capture de "la tordue" avec son automatique "Abeille" par H Bresson en dit long sur cet inconvénient:

                                                                               

Il est compliqué à démonter, la bobine n’est pas interchangeable, le mécanisme peut se bloquer au moindre grain de sable et lorsque le ressort principal se décroche il est peu envisageable de réparer au bord de l’eau !

Néanmoins, l’automatique a eu sa période de gloire :

"Juste après la guerre, l’américain Shakespeare avait fait des adeptes chez nous avec son prolifique Tru-art. Un ingénieur de grande valeur, CORDEL, a estimé que le Tru-art avait une mécanique trop brutale. Il a déposé un brevet en 1948 pour un automatique de légende que les pêcheurs vont apprécier sous les noms successifs de “Cordel”, “L.Perrot Automatique”, “Blason”, puis “Parabolic Automatic” chez Pezon & Michel et “Abeille” chez la Soie ; puis à nouveau “Cordel” jusqu’à la période moderne.
Dans la foulée vont naître le Fly-matic (sous licence Shakespeare), l’ Efjic, le Pratic, le Daniel et le rarissime Coronet de la maison Saint-Hubert. La carrière du Mitchell 710 a commencé dans les années 60.

Détail amusant; le Parabolic automatic de chez Pezon et Michel est reconnaissable avec ses trois mouches de mai sur le capot alors que l'Abeille a trois phryganes. Ces phryganes ayant été confondues avec des abeilles, il a été surnommé ainsi."
 

Son prix est toujours resté très élevé (400 euros) et si  ses fidèles l’utilisent encore , c’est essentiellement lorsqu’il faut pêcher sans perte de temps des poissons de taille raisonnable dans des endroits encombrés , au coup du soir par exemple, car il a été détrôné par le

                                                                              Semi Automatique

                                                        

Son succès est du à un ingénieux système qui aurait été imaginé par un Auvergnat mais exploité par un  Italien, et qui remplace le mécanisme compliqué de l’automatique par un levier commandé par le petit doigt et dont l’action entraîne, par un système de multiplication par roue dentée, au moins 3 tours de rotation de la bobine, qui ensuite  s’échappe et peut même continue à récupérer   par sa simple inertie !    On peut ainsi récupérer en  quelques  sollicitations du levier  toute la longueur de la soie sortie, très rapidement et sans effort! Le modèle innovant a été le Vivarelli qui reste  le plus courant.

                                                                            

A peine plus lourd que le manuel (110g), il est aussi facilement démontable et sa bobine est interchangeable très simplement !

Son mécanisme simple et léger ne comporte qu’un ressort à boudin de rappel du levier et un système d’échappement avec un deuxième petit ressort à boudin, il est cependant plus fragile que le manuel, et peut être bloqué par un grain de sable, mais son accessibilité facilite l’intervention de nettoyage et de lubrification avec une goutte d’une huile fine !

Par contre il ne possède pas vraiment de frein réglable, sinon un frein à considérer plutôt comme un système « anti emballement de la bobine » qui se règle et se serre à l’aide d’une petite clef une fois pour toutes.. et ... il ne permet guère mieux  que l'automatique de combattre la prise autrement qu’avec la main gauche qui tient la soie, sauf en la lâchant pour laisser du mou au  poisson en prise alors avec la bobine qui le freine , et en la reprenant pour le brider !

La "force "de ce frein s'oppose à la sortie de la soie , que ce soit le poisson qui tire ou....le pêcheur lorsqu'il fouette et allonge.....c'est dire qu'un frein réglé pour brider le poisson bridera également le pêcheur tout au long de sa journée de pêche....c'est pourquoi il est en général réglé "léger"...ce qui le rend quasi inefficace au combat!!

Il est relativement cher, 140 euros, la bobine supplémentaire est très chère (65euros) mais c’est, pour les adeptes, une merveille...  pourtant décriée par les tenants du manuel ..qui ne parlent pas de la même chose….car

en fait les uns et les autres ne pratiquent pas la même pêche  et recherchent des poissons différents, d’où leur désaccord   insoluble tant qu’il n’existera pas un «  semi automatique à manivelle », si possible  large arbor à frein progressif réglable et…. indéréglable!!