Attention: à partir du mois de mai 2009, montotem ne sera plus hébergé chez free et le lien qui vous a conduit ici (montotem.free.fr) deviendra obsolète et inserviable!

Il est déjà aujourd'hui doublé par celui qui le remplacera alors et que vous pouvez adopter dès maintenant : http://peche-mouche-seche.com

 

                    Caractéristiques physiques et fonctionnelles  

                                      des cannes à mouche et leur  montage

 

                                               Source de discussions infinies, la canne à mouche est un superbe outil qui ne peut être choisi à la légère

 

1°/ LES MATERIAUX

Autrefois, en bambou refendu (6 pans collés en hexagone) encore fabriquées par des artisans conservateurs, esthétiquement superbes mais nécessitant un entretien fastidieux, ces cannes sont chères, plus lourdes et moins performantes que les matériaux modernes.

La fibre de verre célébrée comme une nouveauté retentissante dans les années 70, mais qui donnait des cannes épaisses, lourdes et lentes car très molles, est également rangée au placard au profit du matériau roi :

La fibre de carbone aux qualités mécaniques incomparables : résistant, 50 % plus léger que le bambou et la fibre de verre, c’est un matériau puissant à haut module d’élasticité rapide, présenté en tubes assez épais avec lumière réduite d’où un diamètre extérieur réduit également dont le profil peut être très progressif. Une canne en carbone reste abordable car on en trouve aujourd’hui des correctes pour débuter aux alentours de 100 euros

 

2°/ CARACTERISTIQUES PHYSIQUES

1) Longueur :

metre.gifelle est traditionnellement exprimée encore aujourd’hui en pied anglais de 30,4 cm : une canne de 8 pieds (2,43 m) est une canne courte, une de 9 pieds (2,74 m) est déjà longue, le « standard » est à 8'5 pieds (2,58 m). Il faut savoir qu’à l’usage un demi pied soit 15 cm représente déjà une différence notable car très perceptible en action de pêche. La dimension de la canne est inscrite sur le talon en pieds mais également de plus en plus souvent en mètres. Il est plus facile d’apprendre à fouetter avec une canne longue qui contrôle mieux la soie et qui à profil identique sera plus lente et plus douce qu’une plus courte.

Par ailleurs le pied fait 12 inches et la même canne peut être affichée 9'5 ce qui signifie 9P et demi (en décimales), ou 9'6"  ce qui signifie 9P 6 inches soit...  

                                                                                            9P et demi également en décimales!!

 

2) Le poids :

poids1.gifactuellement les cannes en fibre de carbone pèsent toutes moins de 100g , 75 g pour une 8,5 pieds, ce poids est souvent marqué également sur le talon.

 

3) Le nombre de brins :

nombre.gifla plupart des cannes sont en deux brins égaux mais pour des commodités de transport, certaines sont en 3 à 5 brins mais la multiplication des viroles alourdit et fragilise l’ensemble dont l’action est également un peu modifiée. Certaines cannes ont été conçues en deux brins d’inégale longueur dans le but de modifier l’action du Blanck initial. Nous en reparlerons

3°/ CARACTERISTIQUES FONCTIONNELLE

1) La puissance

La puissance d'une canne à mouche est déterminée par sa raideur dont dépendra sa capacité à propulser le poids des 9,14 premiers mètres de la soie. Cette  raideur  dépend de   la texture du blank mais surtout  la conicité des brins :
- si la conicité est forte : la canne est raide, or plus une canne est raide plus elle est puissante
- si la conicité est faible : la canne est souple, donc moins puissante


 

La puissance intrinsèque

force.gifest définie par le test de courbure qui détermine le poids qui suspendu à la pointe du scion, le plie en angle droit par rapport au talon de la canne ; cette puissance est exprimée en livres (Lbs) de 454 g.

 

La puissance de lancer

lancer.gif

 

pour une canne à lancer,

c’est le poids que la canne lance de façon optimale: pour une puissance intrinsèque de 3 livres soit 1362 g, la puissance de lancer calculée de façon empirique à partir de la puissance intrinsèque à l'aide de deux coefficients 20 et 60

     -minimum sera de 1362 : 60 = 23 g

    -maximum sera de 1362 : 20 = 68

La puissance "arrondie" de cette canne à lancer sera donc de 20 à 60

pour une canne à mouche,


AFTMA ........ 1.........2.......3.......4.......5........6.........7.......8........9........10 .........11........12


Poids/g....... 3,9.......5,2....6,5.....7,8....9,1.....10,4.....12....13,6....15,6.....18,1......21,4......24,6

 

 

Il existe une façon simple de déterminer le numéro de la soie adaptée à la puissance d’une canne

 

1)Poser la canne sur une table de façon à ce que la poignée seule soit en contact avec le plateau et que l’extrémité supérieure de celle-ci soit en alignement avec le bord du plateau. (Donc canne horizontale).

2)Passer une soie ou un fil de nylon à travers les anneaux.

3)Attacher une masse au bout de la soie de telle sorte que la canne fléchisse sur une hauteur équivalente à 10% de la distance qui sépare la pointe du scion de la poignée.

                  *sur une table de 70 cm de haut, une canne qui fait 200cm de la pointe à sa poignée doit fléchir de 20 cm. Soit une distance par rapport au sol de 70-20 = 50 cm

4)mesurer la masse qui provoque cette flexion  par exemple 25 gr

5)Déterminer la raideur 25gr / 20cm  = 1,25 gr/cm

6)Se reporter au  tableau suivant 

Plage de rigidité (gr/cm)      n° de soie recommandé

0.55 - 063     -------------------   # 3

0,63 – 0,75    -------------------   # 4

0,75 – 0,86    -------------------   #  5

0,87 – 1,02    -------------------    # 6

1.03 – 1,18    -------------------   # 7

1,19 – 1,38    -------------------   # 8

1,38 – 1,63    -------------------   #  9

1,63 – 1,97   -------------------   #  10

1,97 – 2,32   -------------------    #11

2) La rapidité

vitesse.gif

-Une canne courte très conique sera plus rapide qu’une canne longue moins conique.

-Les cannes rapides (américaines) sèchent mieux la mouche, ferrent mieux (attention à la casse) mais ne pardonnent pas une faute de rythme.

-Les cannes lentes sont plus faciles car elles rattrapent certaines maladresses et permettent des posers plus légers.

3) Action selon la flexion

Les cannes à mouche peuvent être d'action de pointe (rapide), d'action +/- parabolique (lente) ou d'action progressive (action variable en fonction de la gestuelle du lanceur).
 

flexion.gif

 

                                                          

                   a) la flexion se fait en premier uniquement au niveau de la pointe

On dit que la canne a une action de pointe, elle est rapide et convient très bien à la pêche en sèche et en nymphe

                    b) la flexion est d’emblée plus étendue sur le corps de la canne 

et l’on a une canne d’action intermédiaire « semi parabolique » , moins rapide, plus facile pour les débutants,la plus fréquemment rencontrée chez les fabricants et qui convient pratiquement à toutes les pêches: sèche, nymphe, noyée ou streamer, ce sont les plus courantes.

                   c) la flexion se fait sur toute la longueur de la canne jusqu’au talon

et l’on a alors une canne d’action « parabolique » qui fléchit jusqu'au talon ce qui se ressent jusque dans la poignée, et qui conviennent très bien surtout à la mouche noyée traditionnelle!

Une canne de conicité régulière de 3/1000 aura une action de pointe, alors qu’une canne de conicité 1,4 à 2/1000 pour le talon et 3/1000 pour le scion aura une action plus parabolique.

Une canne d’action de pointe battra sur une courte longueur (la pointe) donc plus rapidement qu’une canne parabolique de même longueur dont les oscillations concerneront toute la longueur (puisque la rapidité est inversement proportionnelle à la longueur) : à longueur égale, une canne d’action de pointe sera donc plus rapide qu’une canne parabolique.

 Une canne assez légère de 8,5 à 9 pieds, de puissance moyenne 5 à 6, d’action semi parabolique et de rapidité moyenne sera la plus confortable et en tous cas la plus facile pour le débutant entre la petite trique trop rapide et la queue de vache trop lente

4°/Montage

               1)Le Blanck et son épine

Définition

Le blanck représente le corps de la canne. Il est constitué d’un tube de fibre de carbone coupé en plusieurs brins lorsque les emmanchements sont "spigots" à l'aide d'une carotte rajoutée ensuite comme mandrin , ou de plusieurs brins fabriqués séparément quand les emmanchements dont classiques, en principe de longueur égale.

 Le blanck est plus ou moins épais et conique selon la puissance et l’action de la canne

Procédé de fabrication

Les blancks sont réalisés par enroulement de feuilles de la fibre de carbone sur un mandrin - comme lorsque l'on roule une feuille de papier en "cornet".Bien que les "feuilles" soient taillées en trapèze,  ce procédé entraîne en pratique quasi inévitablement une surépaisseur d'un côté, avec par exemple 4 épaisseurs d'un côté et 5 de l'autre. Le côté le plus épais du blanck , plus rigide, est  appelé arête ou épine, tandis qu'on appelle ventre le côté le moins épais et donc le moins rigide.

                                                                        

mais en fonction de l’enroulement……plusieurs cas de figure peuvent se présenter :

                                                                          

*s'il est vrai que le premier schéma simple  classique de l'épine avec 5 couches face au ventre avec 4 est  utile car clair pour la compréhension, tout comme les 4 suivants qui représentent d’autres cas de figure…

 *la réalité est plus complexe: une Boron II X Winston  comporte 6 feuilles de fibre carbone et une de boron.. ..Si plusieurs feuilles sont enroulées décalées, il peut ne plus avoir d'épine ni de ventre .mais cela est sans importance car ce qui compte vraiment, c'est ce qu'on constate en pratique et:

*soit il y a une épine que l'on détermine facilement (schémas 2,3,4 )...c'est le cas le plus fréquent....et il faut évidemment en tenir compte...

*soit il n'y en a pas, cela peut arriver (schéma 1) et dans ce cas ....on n'a pas de choix à faire

A partir, du moment où l’épine existe,(2,3,4) elle est perceptible et repérable, sauf  lorsqu’elle est très réduite (1),  !

Par ailleurs, si l'enroulement est fait avec 2 feuilles ou épaisseurs  de carbone décalées et non avec une seule, on peut obtenir, alors, un blanck avec deux épines et deux ventres face à face dont l'importance peut varier en fonction du décalage des deux feuilles l'une par rapport à l'autre, mais le repérage est possible également, et ces deux épines expliquent la réponse  que m’a faite un monteur professionnel à ma demande de placer les anneaux sur le ventre :

« En principe aucun problème pour moi pour vous faire ce genre de canne les anneaux sont toujours montés dans ce sens, mais comme maintenant sur la plupart des blanks il y a 2 épines ,on peut les mettre dans un sens ou dans l'autre » .

                                   

 

Comment localiser l'épine : . Il est important de localiser l'épine pour placer correctement les anneaux.

(pour faciliter la compréhension et la visualisation des rotations du blanck, il sera représenté dans les schémas qui suivent équipé d'anneaux sur le ventre et/ou sur l'épine...mais pour tester un blanck nu avant montage il faudra le marquer en collant sur sa circonférence une ou plusieurs repères colorés)

Les lois de la physique et de la résistance des matériaux font que :

·         un blanck qui présente une épine et un ventre  présentera  toujours à la flexion libre  le ventre à la concavité et l’épine à la convexité (1)

·        un blanck qui présente deux épines et deux ventres diamétralement opposés présentera toujours à la flexion libre ses ventres l’un à la concavité, l’autre à la convexité, les épines diamétralement opposées également se retrouveront latéralisées à 90° (2)

                                                                                                     

Le Blanck étant vertical, classiquement on exerce une pression sur l’extrémité ce qui entraîne sa courbure dont la convexité situe l’épine ;

Pour plus de sensibilité et de précision,  on peut faire reposer  à chacune de ses  deux extrémités, le blanck horizontal  sur un support très étroit garantissant un frottement minimum,  deux crochets par exemple

                                                                   

 et exercer en son milieu  une traction vers le bas avec un crochet bien lisse et également un frottement minimum,  pour le fléchir de façon significative, au besoin et le faisant vibrer par des tractions successives rapides et en répétant  plusieurs fois l'opération..:

                                                                                   

 

on peut alors se trouver devant plusieurs cas de figure :

1/Le blanck à la flexion ne tourne pas sur lui-même: quelle  que soit la position donnée au départ, il la conserve toujours, et ce après plusieurs essais : on a affaire à un blanck neutre sans épine, ce qui peut théoriquement  occasionnellement  se produire!

 

2/ Le blanck tourne à la flexion et présente toujours, quelle que soit sa position de départ qu’il faut faire varier,  sa même face à la convexité et à la concavité : la convexité est l’épine, la concavité le ventre d'un blanck à une épine!

                                                            

 

3/Le blanck présente à la concavité ou à la convexité toujours sa même face ou..sa vis-à-vis à 180°……..ce qui signifie que ce blanck a deux épines et deux ventres…..

*et que dans ce cas ce sont les ventres qui pour une simple raison de physique  se positionnent l’un à la concavité, l’autre à la convexité, et  indifféremment l’un ou l’autre …

*et les épines diamétralement opposées également  sont alors l’une à droite et l’autre à gauche, indifféremment l’une ou l’autre également… et si les anneaux on été positionnés sur l'épine d'un tel  blanck, à l'épreuve de flexion ils se présenteront face ou de dos à l'opérateur, à 90° des ventres ,

                                                                 

 

                                      En action de pêche, lors du combat,on retrouvera ce positionnement des anneaux qui effectivement se "latéraliseront" si la main suit la sollicitation de la canne, et ce qui explique, si la main résiste,  la rotation parfois constatée d'un brin quand l'emmanchement n'est pas assez serré !

                                                                  

 

                              s'ils sont sur un ventre ils seront soit sur la concavité soit sur la convexité, mais  interchangeables entre elles en toute stabilité

                                                                

                                                                                              

 Après avoir recherché l’épine sur chaque brin, on la repère sur chacun pour bien les aligner car les anneaux seront fixés  soit sur l'épine ou « une » épine , soit à l'opposée sur le ventre. ou « un » ventre .selon le type de stabilité que  l’on recherche !

           mais sur les blancks à deux épines, le positionnement sur le ventre est le seul à garantir la stabilité

 

Blanck et action de la canne

Il est possible d’intervenir sur le type d’action du blanck : en raccourcissant le talon on accentue l’action de pointe alors qu’en l'allongeant sous la poignée on obtient une action plus parabolique. Il ne faut par contre jamais raccourcir la pointe du scion, sous peine de modifier complètement l’action et la puissance d’une manière imprévisible.

               2) les anneaux

a)Principe

Ils servent à conduire la soie lorsque la canne travaille pour

- l'écarter et  l'empêcher de "coller" au blanck et pour

- minimiser le "ventre" qu'elle peut développer entre deux anneaux ce qui fermerait son angle de réflexion: L’angle que fait la soie sur chaque  anneau doit être le plus ouvert possible pour diminuer les frottements. Il faut donc se rapprocher le plus possible de l’angle de 180 degrés (plat)

 L’augmentation du nombre des anneaux permet d’augmenter cet angle et de diminuer le frottement sur chacun, en éliminant le risque de "ventre" de la soie , mais la multiplication des anneaux multiplie les points de frottement ce qui peut annuler et même inverser ces effets bénéfiques, d’où la nécessité de bien définir le nombre optimum des anneaux dont l'importance est bien objectivée par la gène engendrée au lancer par " l' anneau manquant"  lorsque l'on "oublie" un anneau en passant la soie!!

 b) Nombre d'anneaux

En plus de l’anneau de tête de scion, le nombre d’anneaux  doit  être égal au nombre de pieds de longueur de la canne +1, en arrondissant à la longueur entière la plus proche :

8,6 pieds = 9+1=10 anneaux (+ anneau de tête)

6,2 pieds = 6+1=7 anneaux (+ anneau de tête)

 

c) Caractéristiques :

Les anneaux serpentiformes sont plus légers que les monopattes mais la nécessité de deux ligatures vernies sur les deux pattes en augmente le poids et la contrainte sur la canne

La surélévation des monopattes empêche la soie de coller à la canne qu’ils contraignent moins

Les anneaux chromés dur ou en céramique assurent une meilleure résistance et une glisse maximum, elle même est favorisée par un grand diamètre c’est ainsi que le diamètre intérieur de l’anneau de départ doit avoir un mm de plus que le numéro de la soie qu’il guide: soie de 4, anneau de départ D=5mm

d) Positionnement par rapport à l’épine :

        *alignement sur l’épine qui sera ainsi ventrale :

    -la canne est stable lors de l’impulsion pour le lancer avant lorsque le poids de la soie la plie vers l’arrière et que la face ventrale correspondant à l’épine est convexe ; par contre,

     -la canne est instable et aura tendance à tourner de 180 degrés lors de la flexion ventrale au cours de la lutte avec le poisson, et au cours de l’arracher car l’épine cherche à échapper à la face concave pour tourner sur la face convexe.

 

          *alignement à l’opposé de l’épine qui sera ainsi dorsale :le résultat est inverse :stabilité lors de l’arracher et du combat, instabilité lors du lancer avant.

Il en ressort que :

-En action de pêche, l’important est la stabilité pendant le combat avec le poisson et il faut donc que les anneaux soient alignés à l’opposé de l’épine qui sera dorsale
-En concours, l’alignement des anneaux sur l’épine qui sera donc ventrale pourra améliorer la précision lors du lancer avant

e) Positionnement sur la longueur :


Le bon positionnement des anneaux sur la longueur du blanck vise à optimiser la répartition des charges sur ses différents segments lorsqu'il travaille
* pour lui imposer alors un minimum de contraintes
* tout en  lui permettant un rendement optimum dans la tenue de la ligne et donc du poisson lors du combat.

-Ce positionnement qui dépend des caractéristiques physiques du blanck et de sa conicité,

*est défini par les ingénieurs de fabrication avant montage industriel, et pour aider les monteurs amateurs certaines marques qui commercialisent les blancks "nus" publient les cotes  à respecter dans ce positionnement !

*peut être réalisé d'une façon plus empirique par la méthode classique consistant sur un blanck en flexion à déplacer les anneaux fixés provisoirement afin d'égaliser les flèches entre les cordes de la soie et les arcs du blanck,  le positionnement est  alors considéré comme "correct", ......sans qu'il en soit donné d'explication un tant soit peu "scientifique"....mais la méthode semble avoir fait ses preuves!!!

Pour l'appliquer on procèdera de la façon suivante:

 

                          •l’anneau de départ de bonne taille en céramique mono patte, surélevé, sera situé entre 70 et 90 cm de la base du moulinet.

                          •l’anneau de pointe du scion :le plus léger possible, chromé dur ou céramique sera collé à l’époxyde sur le Blanck en respectant l’axe de l’épine.                          

                          •le premier anneau  après la pointe sera de 10 à 12 cm du précédent au maximum.

                          •les autres seront disposés successivement en allongeant leur écartement chaque fois de 2 cm par rapport au précédent et fixés provisoirement, puis sur la canne  fixée à 45 degrés on passera la soie avant de suspendre à son extrémités un poids de 50g pour provoquer une courbure de 80°:.

 En effet: pour que la distance entre la soie et la canne fléchie  soit partout la même entre les différents anneaux, on va l'égaliser en la mesurant et pour que la mesure soit plus facile, on va  exagérer la flexion de  la canne, fixée à 45° de l'horizontale,  en suspendant à son extrémité un poids de 50g !

Cette flexion exagérée va produire un écartement maximum de la corde ( soie ) par rapport à l'arc de la canne, écartement représenté  par les flèches dont la mesure comparative entre les  différents anneaux sera ainsi plus facile , ainsi que leur égalisation  par déplacement des anneaux:

 * rapprocher deux anneaux diminue la flèche,

 * les écarter l'augmente: et on constatera que  effectivement

 

.............. sur une canne à action de pointe dont la pointe fléchit beaucoup sur une courte distance les anneaux , une fois égalisées les flèches grâce à leur déplacement, seront plus rapprochés en pointe que plus bas alors que

..............sur une canne semi parabolique la différence sera moindre et

..............sur une canne dite parabolique les anneaux seront encore plus régulièrement répartis....(alors que sur une canne qui fléchirait en arc de cercle  parfait; ils seraient   tous équidistants..!)

 

Il ne restera plus alors qu'à réaliser leur fixation définitive par ligature

Cette procédure de positionnement des anneaux ,  est  parfaitement illustrée sur le site de

                                                                                                                       Alain Preaux

f) ligatures

effectuées soigneusement et vernies avec un vernis à deux composants. l’idéal étant de faire sécher ce vernis sur une canne horizontale qui tourne sur son axe pendant le séchage ce qui assure une régularité parfaite de l’épaisseur du vernis.

                       3/ Les poignées

Généralement réalisée en liège, la poignée peut prendre différentes formes:

       -Ultra fine sur les petites cannes de 5 à 7 p légères et nerveuses

                                                                                   

 

       -Forme "cigare" des plus agréables et confortables sur les cannes "passe-partout" de 7p à 8p6, destinée théoriquement à la prise en mains avec l'index,

                                                                             

 

      -supplantée pour certains par la forme "demi-cigare"

                                                                                

 

       -Poignée cylindrique plutôt destinée à la prise avec le pouce

 

 

       -Poignée "Ritz" très bien adaptée aux cannes plus longues et puissantes de 8p6 à 11 p

                                                                            

 

          En fait tout est affaire de "goût", l'essentiel est de choisir une poignée bien "à sa main" et pour cela, la "prise en main" est le seul test déterminant!

                       4/Porte moulinet :

le plus simple est  représenté par un simple culot au talon et un anneau qui peut glisser

                                                                                               

 mais  la majorité des cannes sont désormais montées avec des porte moulinets à vis  qui bloquent mieux le moulinet